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Page:Paul Féval L'Homme de fer.djvu/84

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« 5° Jean, comte de Sancerre seigneur du Bueil ;

« 6° Louis de Beaumont, seigneur de la Forest et du Pessis-Macé ;

« 7° Jean d’Estouteville, seigneur de Torcy ;

« 8° Louis de Laval, seigneur de Châtillon ;

« 9° Louis de Bourbon, comte de Roussillon, amiral de France ;

« 10° Antoine de Chambannes, comte de Dammartin, grand maître d’hôtel de France ;

« 11° Jean d’Armagnac comte de Comminges, maréchal de France, gouverneur du Dauphiné ;

« 12° Georges de la Trémoille, seigneur de la Trémoille et de Craon ;

« 13° Gilbert de Chabannes, seigneur de Curton, sénéchal de Guyenne ;

« 14° Louis, seigneur de Crussol, sénéchal de Poitou. »

Le roi s’interrompit.

— Ici, dit-il, était la place de mon très-cher et aimé frère et cousin, François II, duc de Bretagne.

— Méchante place ! fit observer le Dain. Après Crussol, l’obscur sénéchal, et trois ou quatre petits seigneurs !

Remarquez que le roi Louis XI était un peu dans la position de ces bourgeois enrichis qui se disent un matin : Je vais donner un grand bal, et qui travaillent et qui s’efforcent durant un hiver tout entier, courant après ce qu’il faut d’invités pour remplir leurs salons trop larges.

Dans le préambule de son règlement, Louis XI parlait bien haut d’empereurs et de rois. Il leur faisait, en vérité, des conditions fort rudes à ces rois et à ces empereurs. En fait de rois, il n’y avait encore personne ; le bruit courait qu’ils avaient tous refusé. Quant aux empereurs, néant ! Restaient donc les ducs ; Louis XI en avait deux : Charles de Guyenne, qui était à sa merci, et Jean de Bourbon, qui était à tout le monde. Valois et Bourbon ! Deux bonnes maisons assurément, mais, au point de vue politique, Charles et Jean ne comptaient guère. Bretagne et Bourgogne, voilà des ducs ! Louis XI n’avait ni l’un ni l’autre.