que vous aurez écouté ; Jug 6, 26 « avec le bois de l’Ashéra que tu auras coupé » ; Job 40, 14 « ta droite t’aura donné la victoire ». Voir aussi les exemples cités § 112 i.
c Présent. Le yiqtol s’emploie avec une valeur temporelle et une valeur d’aspect : action répétée ou durative[1].
1) Action répétée : Dt 1, 44 « Ils vous poursuivirent comme font les abeilles כַּֽאֲשֶׁר תַּֽעֲשֶׂ֫ינָה הַדְּבֹרִים » ; Gn 32, 33 « les Israélites ne mangent pas le nerf sciatique לֹא יֹֽאכְלוּ » ; Jug 11, 40 תֵּלַ֫כְנָה « elles vont annuellement » ; 1 S 2, 8 יָרִים il relève (après un qōtel du présent fréquentatif). Le yiqtol est la forme usuelle pour les vérités d’expérience[2] : Ex 23, 8 « le cadeau rend aveugles les hommes clairvoyants יְעַוֵּר » ; Pr 15, 20 « un fils sage réjouit son père יְשַׂמַּח » ; Is 32, 6[3].
d 2) Action durative : Gn 37, 15 מַה־תְּבַקֵּשׁ Que cherches-tu ?[4] ; 24, 31 « Pourquoi restes-tu dehors ? תַּֽעֲמֹד » ; 1 S 1, 8 « Pourquoi pleures-tu ? תִּבְכִּי » ; 11, 5 « Qu’ont donc les gens qu’ils pleurent ? יִבְכּוּ » ; 2 S 16, 9 « Pourquoi ce chien crevé insulte-t-il ? יְקַלֵּל ». Une action, en réalité terminée, est censée continuer jusqu’au moment de la question : Gn 32, 30 « Pourquoi demandes-tu mon nom ? תִּשְׁאַל »[5] ; 44, 7. Le yiqtol est particulièrement fréquent dans l’interrogation. En dehors de l’interrogation : Ps 121, 1 אֶשָּׂא je lève [comp. 123, 1 נָשָׂ֫אתִי j’ai levé (et je tiens levé) § 112 e] ; 142, 2 אֶזְעָ֑ק je crie.
e Passé. Dans la sphère du passé le yiqtol exprime seulement l’aspect : action répétée ou durative. La valeur temporelle de la forme
- ↑ Le qōtel (§ 121 h) a à peu près les mêmes valeurs ; il exprime plus expressément le présent et la nuance durative. Mais l’usage ne permet pas d’employer indifféremment les deux formes.
- ↑ Qōtel est assez rare dans cet emploi et qatal est rare (§ 112 d).
- ↑ L’hébreu n’a pas de verbe correspondant à solere, avoir coutume. Le yiqtol suffit à exprimer cette idée. La Vulgate accentue souvent la nuance fréquentative en ajoutant solere : Ex 33, 11 ; Nb 11, 12 ; Dt 1, 31 ; 28, 29. Opp. le procédé inverse exprimant l’unicité par nunquam, § 112 d.
- ↑ Le verbe chercher est, de par son sens, duratif § 111 d. Dans la réponse v. 16 on a le qōtel avec la même valeur : « Ce sont mes frères que je cherche ». L’addition du pronom, usuel dans les réponses, a amené le participe (cf. § 121 d).
- ↑ Comparer, en même situation, le participe שֹׁאֶ֫לֶת 1 R 2, 22, et le parfait דִּבַּ֫רְתָּ 1 S 9, 21.