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Page:Paul Joüon - Grammaire de l’hébreu biblique, 2e éd., 1947.djvu/523

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166 lo
Proposition temporelle

ainsi 2 S 1, 2 בְּבֹאוֹ en arrivant, quand il arriva ; 4, 4 בְּבֹא quand arriva (la nouvelle) ; toujours בְּמָלְכוֹ quand il devint roi : 1 S 13, 1 ; 2 S 2, 10 ; etc. (Une fois כְּמָלְכוֹ 1 R 15, 29 dès qu’il fut roi ; à lire probt 16, 11, en même contexte).

m Au contraire כּ suppose une comparaison implicite, une corrélation entre les temps des deux actions, d’où l’idée d’exacte correspondance des deux actions : fr. au moment où ou (emphatiquement) dès que, et, par extension, aussitôt après que, après que[1]. Dans 1 S 9, 13 la corrélation est expressément marquée par un כֵּן d’apodose (§ 174 b) : כְּבֹֽאֲכֶם הָעִיר כֵּן תִּמְצְאוּן אֹתוֹ littt comme vous entrerez dans la ville, ainsi (alors) vous le trouverez = dès que vous entrerez. L’idée de correspondance exacte explique le fait que כּ ne s’emploie guère que pour l’action instantanée ou représentée comme telle : au moment où ; ainsi pour l’action de finir on a toujours כְּכַלּוֹת, כְּתֹם : Dt 31, 24 וַיְהִי כְּכַלּוֹת משֶׁה לִכְתֹּב … וַיְצַו or, après que (= quand) M. eut fini d’écrire… il ordonna ; 1 R 8, 54 etc. On emploie כּ pour le moment de la journée auquel s’accomplit une action : Dt 16, 6 כְּבוֹא הַשֶּׁ֫מֶשׁ au coucher du soleil ; Gn 18, 1 כְּחֹם הַיּוֹם au moment de la chaleur du jour ; 2 R 3, 20 כַּֽעֲלוֹת הַמִּנְחָה au moment où l’on offre l’oblation (à lire aussi 1 R 18, 36). L’idée de corrélation explique aussi l’emploi de כּ quand l’action est répétée : Ex 33, 8 וְהָיָה כְּצֵאת משֶׁה … יָק֫וּמוּ or, toutes les fois que (= quand) Moïse sortait… ils se levaient ; 33, 9 ; Jér 36, 23 (cf. Giesebrecht, in h. l.).

n כַּֽאֲשֶׁר est usuel au sens du lat. cum : lorsque, après que. Ainsi, comme équivalent de כְּכַלּוֹת on a Gn 24, 22 וַיְהִי כַּֽאֲשֶׁר כִּלּוּ לִשְׁתֹּת וַיִּקַּח or, quand ils eurent fini de boire, il prit ; Jug 3, 18 ; etc. ; Jug 8, 33 וַיְהִי כַּֽאֲשֶׁר מֵת גִּדְעוֹן וַיָּשׁ֫וּבוּ or, après que Gédéon fut mort, ils revinrent ; Ps 51, 2 כַּֽאֲשֶׁר־בָּא après qu’il fut entré (après בְּבוֹא quand il vint).

o כִּי au sens temporel du lat. cum : lorsque, après que est moins usuel que כַּֽאֲשֶׁר : 2 S 19, 26 וַיְהִי כִּי־בָא … וַיֹּ֫אמֶר or, quand il arriva, il dit ; Jug 1, 28 וַיְהִי כִּי־חָזַק … וַיָּ֫שֶׂם postquam confortatus est… fecit (Vulg.)[2].

  1. Comp. lat. cum : lorsque, après que.
  2. Jug 2, 18 כִּי־הֵקִים quand il suscitait, avec qatal malgré le sens fréquentatif lequel est exprimé par וְהוֹשִׁיעָם il les sauvait. Le même phénomène avec אִם § p et § 167 g.