- 2) dans le singulier de l’adjectif numéral אֶחָד un, f. אַחַ֫ת (mais pl. אֲחָדִים). Forme qatal ; comp. ar. أَحَد ʾaḥad. Cf. § 100 b.
- 3) dans le singulier de l’adjectif אַחֵר autre (rac. اخر ʾḫr), f. אַחֶ֫רֶת (mais pl. אֲחֵרִים, אֲחֵרוֹת). Forme qatil.
- 4) dans la préposition אַחַ֫ר après (§ 103 n) (proprement état cst. d’un substantif de forme qatal dont l’état abs. n’existe pas ; rac. اخر ʾḫr) (mais la préposition avec la forme de l’état cst. pl. est אַֽחֲרֵי).
- 5) dans le nom מִבְטָח confiance avec suffixes, p. ex. מִבְטַחִי § 96 C b.
a L’influence des consonnes gutturales sur les voyelles est considérable. Les gutturales aiment la voyelle ◌ַ qui leur est homogène ; elles tendent à l’introduire ou à rapprocher les autres voyelles du son a. Le degré d’affection des gutturales pour la voyelle ◌ַ est, dans l’ordre décroissant, ע > ח > ה > א.
b La voyelle ◌ַ supplante souvent une voyelle primitive i, u devant une gutturale fermant une syllabe tonique. Ainsi le futur du verbe d’action שָׁלַח envoyer est en contexte יִשְׁלַח (au lieu de *i̯išluḥ) ; le futur piel est en contexte יְשַׁלַּח (au lieu de *i̯ešalliḥ, P. יְשַׁלֵּ֑חַ). L’état cst. de *mizbiḥ est מִזְבַּח (abs. מִזְבֵּחַ autel).
c La voyelle ◌ַ se glisse furtivement devant une gutturale fermant une syllabe tonique finale, après les voyelles hétérogènes aux gutturales, à savoir les voyelles longues ọ̄, ī, ū, qui ne peuvent jamais être supplantées, et les voyelles moyennes ẹ, ọ qui, en certaines circonstances, ne peuvent pas être supplantées. Ce ◌ַ, appelé d’une façon pittoresque pataḥ furtif, est un a̦ extrêmement bref ; il est employé ici en fonction consonantique, c.-à-d. qu’il forme avec la voyelle précédente une diphtongue descendante, p. ex. רוּחַ « esprit » rūa̦ḥ ou rūa̯ḥ[1] ; inf. cst. שְׁלֹחַ.
d Avant une gutturale qui ferme (ou est censée fermer) une syllabe atone, les voyelles primitives i, u deviennent en hébreu e̦, o̦,
- ↑ Brockelmann, 1, p. 198 ; Bauer 1, p. 169. — En arabe vulgaire ce même phonème existe, p. ex. dans ce même mot رُوح « esprit » et vulg. « va-t’en ! », qu’on prononce rūa̦ḥ.