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LES INDIENS DE LA BAIE D’HUDSON.

nous arrivâmes à Nasqually, établissement fondé par une compagnie, dite compagnie du détroit de Puget, dont l’objet est d’engraisser les troupeaux et de cultiver les champs. Quand je le visitai, il y avait environ six mille moutons et deux mille bêtes à cornes. Il s’élève sur les bords de l’extrémité orientale du détroit de Puget. Le sol ne vaut pas celui de quelques autres parties du district à cause de sa nature caillouteuse ; néanmoins l’herbe y croît en abondance, et la douceur du climat rend la plaine parfaitement propre à l’éducation des troupeaux, car on ne les rentre jamais. La laine se dirige sur les marchés anglais par les vaisseaux de la compagnie. Quant aux bestiaux, on les abat et on les sale pour les îles Sandwich et les possessions russes. Les Indiens des environs sont de très-grande taille, particulièrement les femmes. La tribu compte environ cinq ou six cents individus. Ils s’aplatissent la tête, mais ils parlent une langue différente du chinook. Je fis une esquisse de Lach-oh-lett, leur premier chef, et de sa fille, qui portait un bonnet d’herbes de différentes couleurs, fort en usage parmi les femmes.




CHAPITRE XIV.


8 avril. — Je quittai Nasqually dans la matinée, avec un canot et six Indiens. Nous allâmes à la rame le jour et la nuit suivante avec la marée, et je ne m’arrêtai