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Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/16

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(apprentie) se rencontre encore plus souvent dans ce code de l’industrie au moyen âge. Il en est de même en Allemagne. On y trouve la mème hiérarchie de maîtresse, d’ouvrière et d’apprentie dès les premiers temps du moyen âge.

Le travail de ces ouvrières se faisait, comme aujourd’hui encore, tantôt à domicile, tant dans l’atelier du patron. Les mêmes désordres que l’on remarque de nos jours existaient alors aussi, La corruption, dès ce temps-là, semble avoir été très-grande parmi les ouvrières des villes ; elles aient recours, comme il arrive sous nos veux, à des moyens vicieux ou criminels pour augmenter leurs faibles salaires, Les ouvrières en chambre, auxquelles les merciers confiaient de la soie à travailler, ne résistaient pas toujours à la tentation de s’en approprier une partie ; elles la vendaient à des juifs et la remplaçaient par de la bourre filée. Il existe deux règlements du prévôt de Paris, en date de 1275 et de 1283, contre ces pratiques coupables. Ainsi, au treizième siècle, le piquage d’once était en vigueur à Paris et sur une grande échelle, Ce que l’on appelle à proprement parler les mœurs ne valait guère mieux que li probité. Les dévideuses, spécialement, avaient une mauvaise réputation : « Les dévideuses, dit un bel esprit du onzième siècle, sont





1. Das Alemannenrecht enthalt eine firmliche gexellenordnung für die Spianeranens and Weberinuen in deu Frauenhatsern, und spricht von Obermagden, Magden und anderen Arériterinnen, Wie wir heute von Alt leu und, Lehrlngon xprechen. CKichter, page 35.) —