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Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/17

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celles qui dévident les fils ; elles vident de plus toute la substance de leurs corps par une débauche fréquente et vident aussi parfois la bourse des écoliers parisiens. » Le respect de la famille ne semble pas non plus avoir été dans ce temps une vertu aussi générale qu’on le pense. On voyait fréquemment les filles de maître user du droit qu’elles avaient de s’établir quand elles savaient le métier et quitter leurs parents sous prétexte de prendre un apprenti, tandis qu’elles prenaient, en réalité, un amant avec lequel elles dépensaient leur argent. Le mal était si répandu que quelques corps de métiers, les corroyeurs, par exemple, cherchèrent à y mettre obstacle par leurs statuts. Ce que l’on retrouve encore, même dans ce temps éloigné, ce sont les plaintes contre la concurrence que les hommes faisaient aux femmes dans certains métiers. Sous Édouard III on fit une loi, en Angleterre, pour défendre aux hommes l’usage de la quenouille et du fuseau, afin que les femmes pussent avoir un moyen de vivre. On le voit, la condition d’ouvrière n’est donc pus nouvelle. À toutes les époques de l’âge moderne on vit un nombre considéra-






Levasseur, Histoire des classes ouvrières, 1, 374.

« Ce establirent li preudume anciènement par ce que lésuient leur pères et leur mères, et commençuieut leur tier et prendoient aprentis et ne fesoient <e rihauderies non quant eles avoient ribaudé et guillé ee poi que eles avaient et leur pères et à leur mères, elles revenoient leur p ares, qui ne le poient faillie à moins à avoir et À plus de pée (Levasseur, tome 1, page 37)

3. Transactions of uionul association fur the promotion of social science, 1863.