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Page:Paul Leroy-Beaulieu,Le travail des femmes au XIXe siècle,1873.djvu/48

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l’une des importantes conséquences de cette organisation du travail des femmes.

Dans le petit royaume de Belgique le nombre des femmes travaillant aux usines et aux mines est aussi fort considérable. Le recensement de 1845 constatait qu’il y avait 7,066 femmes, filles adultes et enfants du sexe féminin occupées aux travaux des houillères, et 63,636 employées dans les manufactures, soit en tout 71,000 ouvrières de la grande industrie. Depuis lors ce nombre s’est considérablement accru par suite du développement de l’industrie et de l’emploi de plus en plus ordinaire des femmes dans les filatures. En 1868, d’après les renseignements communiqués au parlement belge, l’on comptait 13,524 femmes et filles occupées à l’exploitation des houillères, tant aux travaux de surface qu’aux travaux d’intérieur ; c’est à peu près le double du nombre des femmes employées en 1846. Il n’est pas téméraire de dire que le nombre des femmes et des filles travaillant dans les manufactures a dû suivre la même progression et alors le nombre des ouvrières occupées, en Belgique, dans les manufactures et les mines serait porté à 140,000 environ. Encore n’avons-nous pas tenu compte des industries diverses qui se sont soumises depuis peu au régime du travail aggloméré.

Nous n’essayerons pas de faire de semblables calculs pour la France, où l’absence de toute enquête géné-

    sous le nom d’agricultural gangs. Nous avons consacré à ce régime une étude dans la Revue des Deux Mondes du 1er septembre 1869.