— Misère.
— Je ne connais pas de misère ici ; va plus loin ; tu trouveras ton affaire.
Misère alla à la porte du purgatoire, frappa à l’huis, et on vint lui ouvrir.
— Comment vous appelez-vous, bonhomme ?
— Misère.
— Allez plus loin ; il n’y a pas de place ici pour vous.
Misère prit tout penaud le chemin de l’enfer en disant :
— Il paraît que c’est là que le bon Dieu veut que j’aille.
Il frappa à la porte, et le premier commis du diable vint lui ouvrir.
— Comment t’appelles-tu ?
— Misère.
— Ah ! j’ai entendu parler de toi.
— Y a-t-il une place pour moi par ici ?
Le diable et les diablotins vinrent, et quand Satan aperçut le bonhomme, il s’écria :
— Je ne veux pas de toi, Misère. Je sais ce que tu m’as fait ; va-t’en hors d’ici.
Et Misère revint sur la terre, et il n’est pas mort.
(Conté en 1879 par Étienne Pluet, de Saint-Cast.)
Le conte de Misère présente des ressemblances avec le Diable