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— Oui, répondit le Colimaçon.

Et le Renard de courir. L’autre Colimaçon, qui était au bout du sillon, lui cria quand il fut près d’arriver :

— À bout, Renard.

— Recommençons, dit le Renard, qui se mit à courir si vite que la queue lui traînait sur le sillon ; à l’autre bout, il rencontra encore l’autre Colimaçon, qui lui cria : « À bout, Renard, » et tous deux s’y prirent si bien qu’ils le firent crever.

(Conté en 1880 par Marie Durand, de Saint-Cast, âgée de quatre-vingts ans.)


C’est une version de la fable du Lièvre et la Tortue que l’on trouve sous toutes les latitudes, chez les blancs et chez les nègres, chez les Peaux-Rouges et les races jaunes : le nom seul des animaux est changé. Cf. sur ce mythe Gubernatis, t. II, p. 391.