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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/408

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leur en manque et les collectionneurs, de plus en plus gobeurs, achètent ces morceaux coupés d’une certaine façon des prix fous, surtout quand il y a les enveloppes qui ont l’air de les identifier et le tour est joué.

Maintenant ce n’est rien tout cela ; il faut bien vous mettre dans la tête que tous ces trucs et toutes ces combinaisons s’appliquent avec un égal succès aux timbres-poste, aux cartes postales, aux timbres imprimés directement sur les enveloppes et les bandes de journaux, aux chiffres-taxe, aux timbres spéciaux du télégraphe, du téléphone, du fisc, des chemins de fer et des journaux, suivant les pays, etc., etc., et au contraire, moins c’est connu, plus c’est rare et plus c’est cher.

Dans les grands pays à nombreuses colonies, il y a non seulement les cinq à six cents timbres des colonies, quand il n’y en a pas des milliers, mais il y a encore toutes les surcharges et même toutes les impressions spéciales des pays ou des villes régies par les Capitulations. C’est ainsi qu’à côté des surcharges de Péra, de Piastres, de bureaux, des échelles du Levant et des établissements d’Extrême-Orient, tels que Canton et Shanghai, etc., il y a les inscriptions et tirages définitifs de toute la série de nos timbres-poste, avec en haut : Alexandrie, Maroc, etc., et c’est là encore une autre joie pour les collectionneurs, trop heureux de dépenser leur argent !

Je passe sous silence toutes les émissions de centenaires, de cinquantenaires, d’expositions, de couronnements, de bienfaisance, etc. etc.