Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/508

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 481 —

Le parasite des grecs

À Aix-les-bains — Autour du tapis vert — La part du feu — Un curieux métier :


Puisque je suis encore à Aix-les-Bains, avant de le quitter pour de bon cet été, je veux encore une fois dire à mes lecteurs les choses amusantes et vraiment merveilleuses que j’y ai vues et leur dévoiler les secrets d’un des métiers les plus inconnus qui existent, certainement.

Comme dans toutes les grandes villes d’eaux à la mode, le soir l’on joue un peu partout, au Casino, dans les lieux de plaisirs, dans les grands hôtels, et, sinon pour jouer, du moins pour tuer le temps, voir du monde et fumer un cigare, le soir tout le monde fait le tour des tables de jeu, en flânant.

Naturellement je faisais comme les autres et mon premier mouvement, le premier soir, fut de trouver comme à Monte-Carlo, comme partout où j’ai vu jouer, la roulette, le trente-et-quarante ou le baccara la chose la plus triste que l’on puisse imaginer… sauf pour ceux qui en vivent, la banque, la cagnotte, c’est-à-dire la maison où l’on joue, c’est bien entendu. Mais on dit aussi qu’il y a dans les villes d’eau des masses de grecs, de rastaquouères, qui aident à la chance et en vivent