Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 1.djvu/197

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par son courage et sa fermeté, en brisant plus d’une fois sa canne sur la tête des lazares, comme il disait dans son langage de grand seigneur. Pendant six mois, il lutta contre les armées espagnoles avec avantage. Le cardinal Mazarin l’abandonna, et les insurgés le récompensèrent de ses peines en le vendant à Don Juan d’Autriche, qui l’envoya prisonnier à Madrid. Il était juste au moins qu’après tout cela, on daignât se souvenir de M. de Guise et reproduire dans l’histoire de la révolution quelques-unes de ses prouesses. On s’en garda bien. Salvator-Rosa lui-même, qui fut en correspondance avec ce prince, du haut des Abruzzes, n’a pas fait un seul tableau sur cet épisode héroïque. Avant d’aborder en Calabre, Murât aurait dû se rappeler l’exemple de Henri de Lorraine et retourner en arrière. En fait de spectacles, notre manie de nouveauté n’approche pas de celle des Napolitains. Nous négligeons plutôt nos idoles que nous ne les brisons, semblables à ces femmes galantes dont le cœur est bon et qui se font des amis