de la race aryenne, mère de l’Inde et de la Perse, aïeule immémoriale de l’Europe. Ces découvertes capitales qui ont ouvert sur la Mythologie des points de vue si nouveaux, j’ai tâchée de les amener en partie, de l’érudition à la vie de l’art, en les introduisant dans Le théâtre d’Athènes, par les personnes divines ou héroïques qui y jouent un rôle. À travers leurs figures classiques, j’ai fait entrevoir le jeu des phénomènes atmosphériques ou solaires qui les ont créés à l’horizon lointain de la haute Asie.
Les dieux reviennent presque à chaque page, dans ces études sur des drames qui étaient avant tout des fêtes religieuses. Malgré mon peu de goût pour tout ce qui peut paraître une affectation, j’ai cru devoir transcrire leurs noms tels que la langue grecque les présente. Cette innovation est depuis longtemps en usage dans les littératures étrangères. En France même, tous les historiens et tous les critiques des sciences religieuses l’ont généralement adoptée. L’heure me semble venue de la faire entrer dans le langage littéraire. Une tradition routinière a trop longtemps masqué les dieux helléniques sous les substituts des divinités latines qui ne leur sont que collatérales, ou qui ne les représentent que dans leur extrême décadence. Le Jupiter de Rome, dieu d’État,