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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/36

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CONTES DU JONGLEUR

chair, et ton âme, en ces jeux homicides, est damnée. Tu perds a la fois la vie et le salut, Dieu et le monde. »

Toute la chair lui frémit.

« Pense plutôt, lui murmure Amour, aux joies qui t’attendent : compagnie d’une dame belle et courtoise, doux regards, frais sourires, et le baiser, bonheur suprême ! Ne se laisserait-on pas torturer pour de telles félicités ?

— Et puis, ajoute Prouesse, il serait honteux de refuser l’épreuve parce qu’elle est périlleuse. Quel exploit inouï ce serait, de se mesurer, le corps presque nu, à des guerriers vêtus de fer ! »

Bref, Amour et Prouesse l’enhardissent si bien, que maintenant il ne changerait plus la tunique pour la

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