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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/60

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CONTES DU JONGLEUR

hommes, a eux tous, ne peuvent savoir ce que je ressens : Si je continue à leur obéir, je suis perdu. Amour vit-il donc selon une règle imposée ? Non pas, mais selon sa libre fantaisie. »

Là-dessus le roi s’en retourne vers la bien-aimée délaissée. D’avoir souffert par elle, il l’en trouvera d’autant plus plaisante et plus belle.

Elle était fort troublée de l’absence du roi.

« Sire, lui dit-elle, je m’étais bien aperçue de tout ce désarroi. Comment peut-on se résigner a ne pas voir ce qu’on aime, si l’on aime ? »

À ces mots elle fond en larmes, et les paroles s’arrêtent dans sa gorge.

« Amie, ne vous désolez pas :

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