Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/102

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Ce procédé, évidemment économique, présente, de plus, l'avantage de conserver au tissu des toiles une plus grande force, et de ne causer aucun mauvais effet, lors même que l'on emploie une forte dose de la substance savonneuse. Ces essais ont été répétés dans les départemens du Gers et do l'Hérault, et ils ont présenté les mêmes résultats.

PARAGRAPHE XXXIII.
Extraction de la fécule des pommes de terre.

Cette opération est fort simple, et n'exige aucun ustensile difficile à se procurer, lorsqu'on agît sur de petites quantités. Voici comment on s'y prend :,on réduit la pomme de terre en pulpe, en la frottant contre une lame de tôle ou de fer-blanc percée de trous; une râpe à sucre ou une râpe à chapeler le pain sont très-commodes pour cela; on délaye la pulpe dans une ou deux fois son volume d'eau; on verse le tout sur un tamis placé au-dessus d'une terrine,. en agitant par petites secousses; l'eau passe, au travers du tamis, entraînant une grande quantité 3e Fécule, et laissant dessus les parties les plus grossières de la pulpe; on lave celle-ci en ajoutant de l'eau par petites portions, en continuant de secouer le tamis jusqu'à ce que l'eau s'écoule limpide, ce qui annonce qu'elle n'entraîne plus de fécule. Tout le liquide, passé au travers des tamis, est rassemblé dans un vase conique, où bientôt la fécule se dépose. Lorsque l'eau surnageante n'est plus que légèrement trouble, on la décante; le dépôt blanc, opaque, de fécule, qui se trouve au fond du vase, est délayé dans l'eau, puis on le laisse de nouveau se précipiter au fond dû vase; on répète ce lavage deux ou trois fois.

Une petite quantité de parenchyme, échappée au tamisage, salit encore cette fécule; on l'en débarrasse en lavant la superficie à l'aide de petites lotions d'eau ; et les eaux de lavages,