Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/154

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PARAGRAPHE LVIX.
De l'emploi des fanes de pommes de terre, soit seules soit mêlées avec d'autres végétaux pour faire des nitrières artificielles.

M. Dubuc père, pharmacien à Rouen, dans le but de seconder les intentions de M. le baron Malocet, a fait des essais qui ont prouvé que les fanes de pommes de terre mêlées d'autres plantesFootNote( Les fanes seules peuvent produire le même résultat.), peuvent servir à préparer des couches propres à la production du salpêtre. M. Dubuc indique le procédé suivant.

On prend 2oo parties de fanes de pommes de terre, au moment de la récolte (ou d'autres plantes où l'azote existe en. assez grande quantité) ; on les hache grossièrement, on les mêle avec 5oo parties de terre mélangée dans les proportions ci-dessousFootNote( Vieux ciment 70 parties.

Terre de jardin (un peu siliceuse) 160

Platras 70); on mêle les plantes hachées avec la terre, et ou en forme des couches de dix-huit pouces de hauteur, sur deux pieds et demi de longueur; en commençant la couche par quatre pouces de terre, et terminant de même, on arrose cette couche, afin de lui donner un degré d'humidité convenable ; on abandonne le tout pendant deux mois, sans y toucher; la couche s'affaisse, le mélange se colore en brun, et laisse dégager une odeur fade et désagréable.

Au bout de deux mois, on retourne la couche, au moyen du louchet, et on l'arrose de nouveau. Six mois après, on retourne de nouveau la couche, et on l'arrose; enfin, après quinze mois de travail, on fit l'essai du produit, par le lessivage.