les recouvrir de paille, puis relever par dessus la terre tout autour du tas ; on forme en même temps au pied de la butte une rigole circulaire dans laquelle les eaux pluviales se rassemblent, et d'où on facilite leur écoulement par des tranchées, et dont la pente dirige l'eau au-dehors du tas.
Plusieurs modes de conservation ont été basés sur le peu d'altérabilité des substances végétales sèches.
M. Parmentier indique le procédé suivant : on met les tubercules dans une chaudière que l'on remplit d'eau ; on porte ce liquide à l'ébullition ; on se hâte de les peler en les retirant de la chaudière; on les coupe par tranches minces, on les étend sur des toiles ou des clayonnages d'osier, dans une étuve à courant d'air chaud, ou dans un four après la cuisson du pain; lorsque les tranches ont acquis le degré de siccité convenable, elles sont dures, demi-transparentes, leur goût n'est pas altéré, et elles sont susceptibles de se conserver fort long-temps dans un grenier ou tout autre endroit sec. On sent que ce moyen n'est guère à la portée que des gens de la campagne qui peuvent disposer d'un travail manuel peu dispendieux. Dans chaque famille on peut ainsi préparer une nourriture saine pour toute la mauvaise saison ; mais pour des spéculations plus élevées, pour des approvisionnemens plus considérables, il faut des procédés plus manufacturiers; nous en indiquerons de ce genre dans l'un des paragraphes consacrés aux descriptions des préparations alimentaires.
Modification du procédé ci-dessus, par le même auteur. On réduit les tubercules en pulpe, à l'aide d'une râpe; on soumet cette pulpe à l'action graduée d'une presse; lorsque l'on a ainsi extrait la plus grande quantité possible de jus, on divise le marc en petits pains, et l'on expose ceux-ci dans un lieu : bien aéré; on termine leur dessication à l'étuve et lorsqu'elle est complète, on les réduit en poudre dans un moulin. On obtient ainsi une farine susceptible de se conserver dans un lieu sec,