Page:Peguy oeuvres completes 02.djvu/294

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d’impossibilité de continuer presque officiellement constatée en dû langage parlementaire, des causes politiques, peut-être singulières, et un peu mystérieuses ; des bonnes et des mauvaises, comme toujours ; peut-être, cette fois-ci, et par exception, autant de bonnes que de mauvaises ; qu’il y avait toujours eu pendant la domination combiste antagonisme entre la présidence du conseil et la présidence de la République ; mais que cet antagonisme, commencé en luttes sourdes, continué en campagne politique, enfin poursuivi en bataille presque ouverte et sentimentale, n’explique pas tout ; que ces sortes de campagnes extérieures n’expliquent sans doute jamais tout dans un effondrement, dans un tel effondrement ; comment l’effondrement de la domination combiste fut peut-être surtout un effondrement intérieur, où la principale complicité fut sans doute la complicité du gouvernement qui disparaissait ; de certains membres au moins de ce gouvernement ; non pas tant peut-être de ce groupe très important et uni de membres du gouvernement qui à l’intérieur du ministère formaient depuis l’origine un contre-gouvernement permanent, parfaitement constitué, en opposition avec le président du conseil, mais au contraire du président du conseil même et des quelques membres de son cabinet qui accompagnaient sa fortune ; grêle compagnie, malgré certaines apparences de force et de domination ; comment peut-être, au fond, le rusé bonhomme ne fut pas fâché de disparaître à ce moment-là ; comment son départ fut singulier, précipité, apparemment volontaire, sans doute volontaire en un autre sens et plus automatique, plus voulu qu’on ne l’a généralement pensé ; qu’il ne l’a montré lui-même ; ou laissé voir ; que le rusé petit