Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/337

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de Simancas ; Ancienne chronique ; Reproches al rey Rodrigo ; Avienus ; André Chénier. Les références que je ne peux pas vérifier sont certainement bonnes. Quel malheur qu’il n’y en ait qu’une d’incomplète, de vague, au point d’en être littéralement fausse, et que ce soit ce délicieux poème, connu de tout le monde, cette chanson délicieuse de notre très grand Du Bellay, que nous avons toujours trouvée dans les éditions dans les Jeux rustiques, comme venant, comme adressée, D’un Vanneur de Blé aux Vents. Montenabri, Gonzalo Berceo, Avienus, et il ignore, ou enfin il ignore de reconnaître un gros morceau de Du Bellay, un des plus connus. Ce qu’il y a de plus extraordinaire, c’est que ces Ballades, et tout l’ancien, le premier Hugo, sont pleins de références prises à Ronsard et à la Pléiade. Ou enfin à la Renaissance française. Rien que dans ces Ballades : Desportes, Baïf, Ronsard, (Segrais), et il n’y a que quinze ballades. Et ce qu’il y a de plus fort, que tout, c’est que ce Du Bellay, auquel on n’attribue pas dans le livre un texte que tout le monde sait être de lui, c’est précisément à lui que tout le livre est dédié, ou enfin c’est une référence à lui qui est, qui fait l’épigraphe de tout le livre :

Renouvelons aussi
Toute vieille pensée.

Joachim du Bellay


Il est vrai que les références attribuées nominativement ne sont peut-être pas meilleures que les références attribuées anonymement si je puis dire. On ne sait plus. La confiance ne règne pas. Tout notre auteur est là. Et