Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Cher Néarque, pour vaincre un si fort ennemi,
Prête du haut du ciel la main à ton ami.
Et c’est là que bientôt, voyant Dieu face à face,
Plus aisément pour vous j’obtiendrai cette grâce.
Polyeucte m’appelle à cet heureux trépas :
Je vois Néarque et lui qui me tendent les bras.
Voici la formule même de l’arrachement raciné ; comme on devait s’y attendre elle est dans les stances et tout le monde la sait :
Honteux attachements de la chair et du monde,
Que ne me quittez-vous quand je vous ai quittés !
Voici l’avant-avant-dernière fortune des rimes en ort :
Après m’avoir fait voir Néarque dans la mort,
Après avoir tenté l’amour et son effort,
En voici l’avant-dernière fortune :
Néarque
Dieu même a craint la mort.
Polyeucte
Il s’est offert pourtant : suivons ce saint effort ;
Et on sait qu’en voici la dernière ; ce sont littéralement les deux vers d’Horace transférés dans le registre