Page:Peguy oeuvres completes 04.djvu/358

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éternel, par une opération organique et ensemble par une délibération volontaire :

Si mourir pour son prince est un illustre sort,
Quand on meurt pour son Dieu, quelle sera la mort ?



Telles étaient, Halévy, nos trouvailles, les découvertes que nous nous communiquions, nos découvertes sensationnelles. Prouvant ainsi que nous étions très capables, nous aussi, quand il fallait, de faire « du travail » comme eux. Saviez-vous par exemple qu’il ne s’était pas seulement glorifié

… de son père lorrain, sa mère vendéenne,


mais qu’il s’est une fois glorifié d’avoir un nom saxon. Je parle de Hugo, je ne parle plus de Corneille. Oui, oui. Il est vrai qu’il était jeune. C’était dans les commencements. — Et puis, comme disait Ghéon, (c’était peut-être Copeau, chez Croué), de quoi Hugo ne s’est-il pas félicité. Il avait raison. Il faut se féliciter. Tout de même il ne s’est pas toujours félicité d’avoir un nom saxon. C’est à la fin de l’ode septième du livre troisième (III-7). C’est dans l’ode que nous nommons communément, que nous croyons connaître sous ce nom de l’ode à la Colonne, (Tout court). Hugo l’avait nommée plus au long, tout au long, plus naïvement, avec une sorte de naïveté de plan de Paris désarmante qui au fond fit sa force toute sa vie : Ode septième. — à la Colonne. —