ce monde moderne, battues dans tout un monde, inlassablement assaillies, infatigablement battues, inépuisablement battues des flots et des tempêtes, toujours debout, seules dans tout un monde, debout dans toute une mer inépuisablement démontée, seules dans toute une mer, intactes, entières, jamais, nullement ébranlées, jamais, nullement ébréchées, jamais, nullement entamées, finissent par faire, par constituer, par élever un beau monument à la face de Dieu.
À la gloire de Dieu.
§ 225. — Et surtout et j’y insiste un monument que l’on n’avait jamais vu. Que notre situation soit nouvelle, que notre combat soit nouveau, ce n’est peut-être pas à nous de le dire, mais enfin qui ne voit que notre situation est nouvelle, que notre combat est nouveau. Que cette Église moderne, que cette chrétienté moderne, — chrétienne baignant dans le monde moderne, chrétienne traversant le monde moderne, la période moderne a une sorte de grande beauté tragique propre, presque une grande beauté non pas de veuve mais de femme qui seule garde une Forteresse. Une de ces Bretonnes, une de ces Françaises héroïques, une de ces tragiques châtelaines qui des années et des années gardaient le Château intact pour le Seigneur et pour le Maître, pour l’Époux. Qui ne voit que notre Créance et notre Fidélité est plus que jamais une Féalité. Que notre Constance, que notre Foi, que notre créance, que notre fidélité a une valeur propre, une valeur jusqu’ici inconnue, ayant passé précisément par des épreuves jusqu’ici inconnues, une valeur unique, une grandeur non encore éprouvée, un sens plein, un sens d’épreuve.