Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/163

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J’avais donc fait, enfin j’avais fait à ce monsieur notre camarade Rudler une plaisanterie fort innocente, — (je m’y entends), — précisément sur ces termes en lesquels il avait parlé de M. Lanson. Là-dessus M. Rudler éprouva le besoin de me vouer une haine mortelle. Jusqu’ici je n’y vois pas d’inconvénient, rien ne vaut un bon ennemi. Où je vois un inconvénient, c’est que M. Rudler, voulant m’aligner un éreintement de main de maître, (de maître de conférences), se dérobe derrière un certain petit garçon qui signe je crois Pons Daumelas.

Si j’avais quelqu’un en face de moi, si j’avais en face de moi M. Rudler je dirais que cet article est de la dernière bassesse. De la plus basse grossièreté. Et je sais encore assez de français, n’en déplaise à M. Rudler, pour que, quand je dis bassesse et grossièreté, je ne veuille pas dire qu’un article m’est désagréable, ou qu’il m’est ennemi, ou hostile, infensus, ou que je ne l’aime pas.

Ce qu’il y a peut-être de plus remarquable dans ce morceau remarquable c’est que M. Rudler ou son pseudopompe me reproche particulièrement d’être geignard. Ainsi, ce qui veut dire qu’il paraît que tout va bien, et que c’est nous qui inventons que ça va mal. C’est le vent d’automne qui fait croire qu’actuellement il y a des crises. Tout va bien. Nos maîtres font avancer les violons. Vibrez, trombone et chanterelle !

Que Magnan danse la trénis
Et Saint-Arnaud la pastourelle !