Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/164

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Tout va bien. Il n’y a pas une crise de la Sorbonne, une question de la Sorbonne. C’est une illusion d’optique. C’est nous qui avons inventé ça, qu’il y a une crise de la Sorbonne, une question de la Sorbonne. Personne ne s’aperçoit qu’il y en ait une. C’est la télégraphie sans fil qui a fait croire qu’il y avait une question de la Sorbonne. Il n’y a point une crise de l’enseignement, de tous les enseignements. Ça ne se voit pas. C’est une invention des méchants. Il n’y a pas une crise de l’Université, des trois ordres d’enseignement. Et même de l’enseignement extérieur. Il n’y a pas une crise, il n’y a pas eu tout un bouleversement de l’École Normale. C’est une paille. C’est un souffle. C’est un rien. Ça passe. C’est la thermodynamique qui en est cause. M. Rudler y est. M. Rudler y enseigne. Comment ça irait-il mal. Comment pourrait-il y avoir une crise, quand M. Rudler y est, quand M. Rudler y enseigne. M. Rudler est gai. M. Rudler est content. M. Rudler y est. M. Rudler est heureux. M. Rudler y enseigne. M. Rudler n’est pas geignard. Il n’y a jamais eu une crise de l’École Normale, une question de l’École Normale. Il n’y a pas une crise du latin. Ce sont les journalistes qui ont inventé ça. Il n’y a pas une crise du grec. Il n’y a pas une crise du français. Il n’y a pas une crise de la culture en général. Il n’y a pas une crise de toute la mentalité publique. Il n’y a pas une crise dans les lycées. Il n’y a pas une crise dans les Facultés. Il n’y a pas une crise dans tout le monde universitaire et même dans tout le monde pensant. Comment voulez-vous qu’il y ait une crise, puisque M. Rudler enseigne à l’École Normale Supérieure.