Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/170

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le cousin Sudre qui fut chargé, ou qui se chargea de présenter le livre de M. Brunot. Vous dites, monsieur Reinach, ou enfin vous me diriez que vous avez des jeunes gens avec vous, que le Parti Intellectuel a des jeunes gens avec lui. Voyez quels sont vos jeunes gens. Écoutez, puisque aussi bien vous collaborez, vous aussi, à cette Revue, et que votre nom est dans le petit rectangle de la couverture, dans le petit cartel de tête, écoutez, instruisez-vous avec moi, écoutez, apprenons comment et jusqu’où ces jeunes gens-là, les vôtres, poussent l’art de la flagornerie, écoutez en quels termes ils parlent d’un patron. On se croirait aux meilleurs jours de la Faculté de Médecine. Le cousin Sudre dit tout le bien qu’il pense du livre du patron. Il en a le droit et ce n’est pas là que commence la flagornerie littéraire. Et universitaire. Mais quand il a fini le cousin Sudre se dit : C’est pas tout ça. Est-ce que le patron va être content. Il fait cette injure au patron, que nous ne lui ferions pas, de supposer que le patron aime la louange. Et alors le cousin Sudre se lance dans un lyrisme qui n’est pas de Château-Thierry. (M. le Grix avait bien raison de nous annoncer une renaissance du lyrisme en France). Écoutons un peu. Notez que c’est après la fin de son article. Son article est fini quand il commence :

J’ai essayé d’indiquer ce qui dans l’œuvre de M. Brunot est absolument hors ligne. Je ne voudrais pas que ces comptes rendus, forcément fragmentaires, fissent illusion sur l’admiration que m’inspire l’ouvrage entier, (vous croiriez là-dessus que l’ouvrage entier ne lui inspire pas d’admiration. Vous vous trompez doublement,