Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/207

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point je suis forcé d’opposer le démenti le plus formel et à M. Laudet et à M. le Grix, — (et ainsi cette règle de méthode générale se trouve doublement justifiée dans ce cas particulier), — parce que cette agression de la Revue hebdomadaire non seulement n’a pas été inventée, imaginée, voulue par le seul M. le Grix, mais encore n’a pas été seulement concertée, liée, préparée par le seul M. Laudet uni, lié à M. le Grix. Au premier degré l’agression de la Revue hebdomadaire n’est pas du seul M. le Grix. Elle est de M. le Grix lié à M. Laudet et dans cette liaison M. Laudet est évidemment la tête, a évidemment la responsabilité capitale. Au deuxième degré l’agression de la Revue hebdomadaire n’est pas seulement de ce couple, elle n’est pas seulement de M. le Grix lié à M. Laudet, M. le Grix quelque façon de secrétaire et M. Laudet directeur, tête, responsable, elle est je ne dirai pas de tout un monde mais de tout un certain milieu où circulait ce couple, de tout un petit milieu de beau monde, — (et de faux monde), — où ce couple a quelque circulation. Ainsi la responsabilité s’équilibre, se répartit, se polarise ainsi : dans ce certain milieu ce couple centralise l’affaire, et dans ce couple M. Laudet centralise l’affaire et la responsabilité.

Dans ce certain petit milieu c’était une affaire connue, une affaire courue, d’avance, une affaire classée. Tout le monde le savait, que ce coup allait sortir. Tout le monde en parlait. M. le Grix promenait partout sa face moche, disant d’un air fin, le seul qui lui soit naturel : Je fais un article sur la Jeanne d’Arc de Péguy. Je ne sais pas si il sera bien content. — Aujourd’hui vous savez, monsieur le Grix, si je suis bien content. Et