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Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/208

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c’est peut-être vous qui n’(en) êtes pas bien content, aujourd’hui.

Je ne dis pas, mon impression est même que leur principale idée, si je puis dire, était de s’amuser. Dans ce certain petit milieu. C’est une bande qui commettrait tous les crimes pour s’amuser. De même qu’ils renieraient Dieu pour ne pas prêter à rire, pour ne pas s’exposer au ridicule, de même ils vendraient leur père et leur mère pour s’amuser un peu, au sens où ils entendent s’amuser, c’est-à-dire pour être les promoteurs, aux yeux d’une assemblée, d’un certain ridicule public, d’une certaine risée qu’ils projettent sur une tierce personne. Où l’affaire devient assez cocasse, c’est que ces deux imbéciles, — (M. Laudet et M. le Grix), — ayant à choisir une victime qui ne récalcitrerait pas, m’ont choisi.

De préférence.

Il est fort possible que leur idée, si je puis dire, ait été surtout de me brimer. Je ne suis pas chargé de faire leur psychologie. Je suis chargé de les remettre à leur place. Qui n’est pas très bonne. Actuellement. Il est très possible qu’ils se soient dit d’abord seulement : On va rigoler avec Péguy, — (je veux dire de Péguy), — (si j’ai encore le droit d’employer ce mot rigoler). — Ils rigolent moins, aujourd’hui. Il y avait aussi ce le Grix, qui écrit que je ronronne. Il trouve peut-être, à présent, que je ronronne trop. Il aimerait mieux que je ronronne après un autre.

Je savais tout cela. Je voyais venir. Pendant des semaines et des semaines le Grix préparait son article,