Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/221

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malsain dans le riche et dans le bourgeois de poursuivre, d’humilier le pauvre.

D’autant que l’entreprise ne va pas pour eux sans quelque risque, et même sans quelque danger. — (Il est vrai qu’ils sont comme bien d’autres. Quand ils ont commencé, ils ne pensaient point peut-être comment cela finirait et ils n’en ont point cherché si long). — (Aujourd’hui ils aimeraient peut-être mieux n’avoir pas commencé). — Plus ils ont de volume précisément et plus ils ont d’ambition, plus aussi ils peuvent perdre dans une bataille, plus ils offrent de prise à la fortune.

Peut-être y a-t-il beaucoup d’inconsidération dans leur cas. Mais aujourd’hui encore je ne comprends pas qu’un homme qui a ses affaires, — difficiles comme toutes les affaires, — et d’autant plus difficiles qu’il est plus ambitieux, — se mette encore sur le dos, gratuitement, inconsidérément cette nouvelle affaire. On a tant à faire à Paris, sans chercher les affaires qui ne vous cherchent pas. C’est ce que je disais, précisément, c’est ce que je demandais aux camarades communs pendant tout le temps que M. « le Grix » préparait son article. — Enfin, leur disais-je, qu’est-ce que M. le Grix me veut. — Non. — Qu’est-ce que M. Laudet me veut. Il n’a donc rien à faire, pour s’occuper, dans sa Revue, qu’il s’embarrasse de moi. Je peux lui devenir un très grand embarras.

Il est donc certain qu’atteint à une profondeur où je n’avais jamais été atteint par cette agression nouvelle, par cette agression comme je n’en avais jamais subi je dus me ressaisir soudainement et à une profondeur où