Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/232

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métier, à ma classe, comme je suis attaché passionnément à ces cahiers. J’aimerais passionnément mon métier, ma classe, comme j’aime passionnément la typographie, les cahiers. J’y aurais quelques mécomptes, comme j’en ai beaucoup dans les cahiers. Enfin si j’étais devenu ce Péguy d’enseignement secondaire, le premier en date et en existence, celui que j’étais fait pour faire, il est certain que ma situation aujourd’hui serait exactement la suivante : je serais un fidèle abonné au journal de Lotte.

§ 287. — On voit mal que M. Laudet me reproche précisément mes scrupules, ma fidélité à respecter le statut des cahiers. D’abord il n’est point chargé de gouverner ma relation aux Cahiers.

§ 288. — Pour qui sait lire, la typographie, quoi de plus imposant que cette absence de signature au bas du communiqué. Comme cette absence emplit le texte même, le corps du texte. Comme elle fait refluer la signature dans tout le texte. Le texte n’est pas signé, alors. Tout le texte est signature. Ni titre ni signature. Ni exorde ni péroraison. Nul plan incliné. Nulle montée, nulle descente. Nul accès. Nulle porte de sortie. Nul vestibule. Un beau plateau coupé en falaise.

C’est vraiment le souverain qui n’a pas besoin d’élever la voix pour être entendu.

§ 289. — Au demeurant je ne vois pas que j’aie beaucoup à dire au (deuxième) article de M. Laudet. Il a un procédé extrêmement simple, et qui désarme. Il retire tout ce que M. le Grix avait mis dans son premier