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Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/238

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à dire vrai il n’était pas sans éprouver quelques sympathies pour Péguy, — (très honoré, mon cher confrère), — et il ne se fait pas faute de les lui témoigner dans son article. Il loue « l’inspiration » — (mes enfants, mes enfants, monsieur Laudet ne nous faites pas plus innocent que nous ne sommes), — (tout le monde sait bien que lorsque l’on commence par louer « l’inspiration » d’un écrivain, c’est le plus grand mauvais signe, c’est que l’on veut, c’est que l’on va procéder à un éreintement en règle de son œuvre). — (Et, par conséquent, on ne saurait trop poser ce principe, au plus grand éreintement, au seul éreintement peut-être, au seul éreintement certainement auquel on puisse procéder de lui). — (Tout ce que vous pourrez démontrer, monsieur Laudet, c’est que M. le Grix n’a point manqué à cette règle du genre). — (Du reste, de son point de vue, il aurait eu tort d’y manquer). — (Elle est trop bonne ; elle est trop commode ; elle est trop attendue ; ce qui est une des règles essentielles du théâtre). — « Il loue « l’inspiration » de l’écrivain autant que « sa vie de probité laborieuse » ; — (à moins de parler enfin de ma vie d’improbité paresseuse, on ne voit pas, je ne vois pas bien comment il eût fait autrement. Mais quand on commence à présent, quand on se met à louer ma vie et ma probité et mon labeur, cela est triste à dire, je commence aussi à présent malheureusement à me méfier. C’est généralement que l’on veut, que l’on va commencer à éreinter méthodiquement mon œuvre majeure, mon œuvre première, mon œuvre enfin, qui est naturellement mon œuvre d’écrivain). — (Pareillement hélas et comme parallèlement, pareillement hélas, encore plus hélas quand on commence à dire du bien des