Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/247

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lement et si je puis dire sur un certain fond de dignité.

« C’est donc, écrit M. Laudet, l’organisation d’une publicité donnée à mon nom et je n’aurais pas lieu de m’en plaindre, étant gratuitement nommé dans le Bulletin 161 fois. — (Oui, monsieur Laudet, nous saisissons le fin de la plaisanterie). — Mais quel que soit le relief que puisse donner la critique du Bulletin des Professeurs catholiques de l’Université, il est de mon devoir de considérer et de signaler comme un faux l’usage que l’on fait de mon nom pour un article que l’on sait que je n’ai pas écrit, et la fraude est d’autant plus grave que l’on fait dire à M. le Grix dans l’article que l’on a intérêt à m’attribuer des choses qu’il n’a jamais dites et dont il se défendra du reste lui-même. »

§ 296. — Je ne saurais trop conseiller à M. Laudet d’user sagement de tous ces grands mots. Si c’est pour m’épouvanter, je n’ai pas l’habitude. S’il veut m’appeler, je sais me rendre, il n’a pas besoin de faire tant de bruit. Qu’il accuse moins, qu’il arguë moins. J’entends. Il n’a pas besoin de crier si fort. Qu’il arguë d’autant moins que moi aussi, si je réponds à M. le Grix, puisque M. le Grix existe, puisqu’on veut que M. le Grix existe, moi aussi j’aurai à faire usage de ces mots. Non point pour faire une violence. Non point pour faire une injure. Non point même pour faire une offense. Mais pour qualifier historiquement un acte. Pour énoncer même historiquement un fait. Un des arguments que j’aurai en effet à produire contre M. le Grix — (et ne sera-ce point faux, et ne sera-ce point fraude), — l’un de mes prin-