Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/250

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deuxième Convention. Ne croit-il pas, ne sait-il pas qu’il y a dans l’article de M. le Grix et dans son propre article de M. Laudet une riche matière pour asseoir la plus opulente des reconventions. Une somptueuse demande et poursuite reconventionnelle. Ne sait-il pas que moi aussi j’ai un avocat ; ne sait-il pas qui occupe pour moi ; et que heureusement mon défenseur n’est pas toujours ministre. — (Heureusement pour moi, malheureusement pour le pays).

§ 301. — Ce qui me ferait croire que M. Laudet est infiniment plus engagé avec M. le Grix qu’il ne le croit peut-être lui-même dans ce que je me suis permis de nommer le détournement des consciences fidèles, c’est un certain ton de bassesse et de trivialité et de mauvaise familiarité avec le sacré, un ton d’une bassesse, d’une trivialité, d’une mauvaise familiarité de fond qui reparaît régulièrement à la surface, et presque constamment, dans l’article de M. Laudet. Je n’ai horreur de rien autant que de cela. Rien ne m’est aussi odieux, rien n’est aussi décélateur à mon sens que cette sorte basse de mauvaise familiarité de sacristie. Cette sorte de grosse et de grossière plaisanterie, trivialité, cette vulgarité, ce sans-gêne dans le propos même afférent au sacré. Pour moi ces mœurs grossières du langage et de la tenue, du propos, de l’attitude, tout ce qui trahit l’être même, c’est une opinion personnelle, où je ne veux rien engager, mais personnellement pour moi ces mains grossières me sont plus odieuses, je dois le dire, que des propositions fausses mais respectueuses, fausses mais déférentes. Cette sorte de basse trivialité qui fait oh ! oh ! oh ! Elle est constante dans l’article de M. Laudet.