Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/285

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partie de ses faiz que j’ai trouvez, qui sont en un romant, lesquiex j’ai fait escrire en cest livre. Et ces choses vous ramentoif je, pour ce que cil qui orront ce livre croient fermement en ce que li livres dit que j’ai vraiement veu et oy ; et les autres choses qui y sont escriptes, ne vous tesmoing que soient vrayes, parce que je ne les ay veues ne oyes.

769. Ce fu escrit en l’an de grâce mil CCC et IX, ou moys d’octovre.

C’était donc trente-neuf ans et des mois après la mort et le dernier événement de la matière de sa chronique. Mais nous nous ne voulons retenir que son propos, que la proposition de son entreprise. 1. À son bon signour Looys, fil dou roy de France, par la grace de Dieu roy de Navarre, de Champaigne et de Brie conte palazin, Jehans, sires de Joinville, ses seneschaus de Champaigne, salut et amour et honnour, et son servise appareillié.

2. Chiers sire, je vous faiz à savoir que madame la royne vostre mere. qui mout m’amoit (à cui Diex bone merci face !), me pria si à certes comme elle pot, que je li feisse faire un livre des saintes paroles et des bons faiz nostre roy saint Looys ; et je le li oi en couvenant,…

19. Au commencement du premier livre. En nom de Dieu le tout puissant, je Jehans sire de Joinville, seneschaus de Champaigne, faiz escrire la vie notre saint roy Looys, ce que je vi et oy par l’espace de sis anz, que je