Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/298

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que je n’ai pas écrit, et la fraude est d’autant plus grave que l’on fait dire à M. le Grix dans l’article que l’on a intérêt à m’attribuer des choses qu’il n’a jamais dites et dont il se défendra du reste lui-même. »

Je suis plus curieux de voir comment M. Laudet, je veux dire comment M. le Grix se défendra du reste lui-même et comment la fraude est d’autant plus grave que je lui ai fait dire des choses qu’il n’a jamais dites. À moins que j’aie fabriqué moi-même toutes les citations de M. le Grix que j’ai mises dans le communiqué, ou à moins de supposer que l’administration de la Revue hebdomadaire ait fait fabriquer insidieusement des exemplaires du numéro 24 spéciaux pour moi, et les ait glissés subrepticement juste dans les kiosques qu’il fallait, tout ce que j’ai pu trouver d’exemplaires de cette Revue portant le numéro 24 et la date du 17 juin 1911 portait simultanément l’article de M. le Grix et dans l’article de M. le Grix les citations que j’en ai faites.

Je vois mal que M. le Grix puisse démontrer qu’il n’a pas écrit ce qu’il a écrit.

Une autre défense de M. le Grix se comprendrait mieux et elle serait en un certain sens légitime et nous la verrons peut-être. Il est fort possible que M. le Grix n’ait pas compris ce qu’il disait, au moins tout ce qu’il disait, et qu’il n’ait pas vu ou mesuré jusqu’où il disait. Et qu’il n’ait pas vu du tout ce qu’il y avait dans ce qu’il disait. Et qu’il aimerait mieux ne pas l’avoir dit. Mais s’il sait ce qu’il dit, il a dit ce que j’ai dit qu’il avait dit. Et s’il ne sait pas ce qu’il dit, il est un imbécile et qu’il ne se mêle point de se faire, sur