innombrables saints, des innombrables saints obscurs. M. Laudet les retranche purement et simplement. Quand on prend de l’hérésie, on n’en saurait trop prendre. M. Laudet exclut, retranche de la communion des saints et de la réversibilité des souffrances, des épreuves, des exercices, des travaux, des Vertus, des grâces, des mérites, des prières ces innombrables souffrances, ces innombrables épreuves, ces innombrables exercices, ces innombrables travaux, ces innombrables Vertus, ces innombrables grâces, ces innombrables mérites, ces innombrables prières. Il dépeuple littéralement la communion des saints et la réversibilité des grâces. Et l’on peut même dire qu’il les dépeuple de leur peuple le plus nombreux. Car il est évident qu’il y a infiniment plus de saints obscurs que de saints publics. Nous savons de toutes parts qu’il y a eu et qu’il y a d’innombrables saints secrets. Mais nous allons revenir sur ce point. Il nous suffit premièrement que M. Laudet nie la communion des saints et la réversibilité des grâces dans les parties à beaucoup près les plus étendues de la géographie de la sainteté. Nous reviendrons bientôt sur la profondeur même et sur ce qu’on pourrait nommer la géologie de la sainteté. Nous ne parlons ici, parlant de la sainteté, que de son extension locale, géographique. Nous savons de certain qu’un très grand nombre de saints n’ont pas eu de vie publique et que la Gloire du ciel est la première qu’ils aient touchée.
G. — Deuxièmement pour nous interdire de considérer les Vertus de Jeanne d’Arc jusqu’au moment où elle quitta la maison de son père, M. Laudet nous interdit de considérer les Vertus des autres saints dans les