rait, nourrissait son père et sa mère. Mais les hérésies de M. Laudet sont si nombreuses, son article en est tellement bourré qu’il faut ici que nous nous ressaisissions un peu nous-mêmes et que nous refassions notre compte. L’homme qui nous supprime Noël même, Noël seulement, Il est né, le divin enfant, l’homme qui de la liturgie chrétienne et catholique retranche Noël seulement, la liturgie de Noël qui au peuple chrétien même retranche ses noëls, enfin l’homme qui retranche tout n’en est pas à quelques douzaines de retranchements près. Je commence à croire que nous eussions mieux fait de compter ce qu’il garde. Nous aurions certainement déjà fini.
§ 105. — Historiquement le martyre, j’entends le martyre public, la gloire du martyre public, la mission publique et le martyre public a été donné à très peu d’hommes. C’est un fait. Très peu d’hommes par conséquent ont eu à en connaître, très peu d’hommes ont eu à prendre comme point d’application, comme surface d’application de leur imitation la mission publique et le martyre public de Jésus et des autres martyres et des autres saints. Innombrable au contraire est la légion des chrétiens et des saints et il faut dire des martyrs qui ont été éprouvés dans le privé, qui n’ont pas été éprouvés publiquement. Or nous savons comme une des propositions les plus fermes de notre foi que Dieu ne fait aucune différence entre les uns et les autres et qu’ils reçoivent les mêmes couronnes. C’est une des propositions les plus fermes de notre foi que les mesures éternelles ne sont aucunement les mesures temporelles ; que ni les récompenses ni les peines ni les couronnements d’aucune sorte ne se mesurent à nos inscriptions