dérer l’enfance de Jeanne d’Arc ; il prétend que l’enfance de Jeanne d’Arc ne nous appartient pas. Mais lui qui a la superstition de l’histoire sait-il seulement que ces véritables historiens, Quicherat, Siméon Luce, ont en historiens étudié l’histoire de l’enfance exactement comme l’histoire de la mission et du martyre.
§ 145. — Que le public ne puisse être, arriver que par du privé, par le privé, qu’il ne puisse incessamment se faire, se refaire, se renouveler que par du privé, qu’il soit pour ainsi dire et même littéralement en lui-même infécond, qu’il ne puisse pas ressortir de lui-même, se rafraîchir, se faire, se refaire, se renouveler de lui-même, sortir de soi, naître de soi, qu’il ne puisse pas être de soi, venir de soi et pour ainsi dire de son dedans, c’est ce qui apparaît par toute l’histoire. Par et dans toute l’histoire temporelle et peut-être par et dans toute l’histoire spirituelle. Par l’histoire des individus, des familles, des races, des promotions, des peuples, des fondateurs, des générations, par l’histoire des destinations, des vocations des hommes et des peuples, par toute l’histoire de toutes les grandes personnes. Que le public ne puisse se recommencer, se nourrir de soi, qu’il soit frappé à cet égard d’une sorte de stérilité incessante et comme réfléchie, incessamment réfléchie, — (j’entends ce mot de réfléchie en son sens physique comme d’une réflexion organique comparable à la réflexion optique), — que le public ne puisse incessamment (se) recommencer, se nourrir que du privé, qu’il faille toujours reprendre du pied, repartir du pied, non seulement c’est ce qui apparaît par l’événement même, par toute l’histoire des producteurs,