Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/88

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dans le temps qu’on allait au catéchisme ; qu’on nous enseignait jadis ; qui sait, du temps que M. Laudet lui-même allait au catéchisme (tout le monde a eu ses faiblesses), et croyait peut-être lui-même aux enseignements de son curé. L’inexplicable prédestinée qu’on nous enseignait jadis. — Jadis, mes enfants, c’étaient ces temps ténébreux où des peuples entiers, où des peuples d’imbéciles recevaient dans les dernières des paroisses, dans les plus misérables catéchismes, par le ministère des plus pauvres curés, les enseignements de l’Église. — Jadis, mes amis, c’étaient les temps reculés où le haut esprit de M. Laudet ne s’était point encore ouvert aux lucidités, aux intelligences, aux explications du monde moderne.

§ 155. — Ce qui n’est pas plus voisin du vrai, pour M. Laudet, ou plutôt celle qui n’est pas plus voisine du vrai, — (et encore il y a un peut-être qui donne à entendre que celle qui vient est tout ce qu’il y a de moins voisin du vrai), — c’est tout ce qu’il y a de plus réel pour nous, c’est peut-être ce qui seul est réel pour nous, ce qui au moins pour nous est la source de tout réel, c’est la surnaturelle Jeanne d’Arc, enfin sainte Jeanne d’Arc.

§ 156. — Quand nous disons la Jeanne d’Arc du catéchisme et de l’histoire sainte nous voulons dire de cette sorte de petite histoire sainte de la chrétienté qui accompagnait au catéchisme et suivait l’histoire sainte du peuple d’Israël.

§ 157. — Déjà dans une phrase extrêmement dou-