porte avec soi son propre commentaire. On est tout bête. On n’a rien à dire. On regarde la phrase comme un idiot. — Je l’imaginais plus naïve. Comment, sans cela, en eût-elle cru ses voix ?
§ 161. — Dans cette extraordinaire proposition, digne couronnement de tant d’hérésies, apparaît enfin la véritable pensée de M. Laudet, ou plutôt le fond de la pensée de M. Laudet. Le fond de la pensée de M. Laudet, disons-le sans fard, c’est que ceux qui croient sont des imbéciles. C’est que de croire c’est bon pour des gens comme nous autres. Mais un grand seigneur, mais un grand, mais un haut esprit comme lui. Pensez donc ; le directeur de la Revue hebdomadaire. M. Laudet lui-même. Le fond de la pensée, (s’il est permis de parler ainsi), de M. Laudet lui-même, c’est que de croire c’est bon pour nous autres imbéciles. Que celui qui croit, n’est-ce pas, est toujours un peu sot, entre nous, un peu niais, un peu naïf. Que c’est un bon type. Qu’il faut encourager cela (ou ça), naturellement, pour le monde, oui, pour les femmes, pour les enfants, pour les curés de campagne, pour les petites gens, pour les pauvres, pour les misérables, mais que nous autres, n’est-ce pas, entre hommes, au fumoir… — Eh bien oui, on sait à quoi s’en tenir. On sait faire la part de ce qui est raisonnable.
§ 162. — Tout dans les allégations précédentes nous acheminait à ce fond de la pensée de M. Laudet. C’est là qu’allaient, c’est là qu’aboutissaient ces tentatives, ces échelonnements, ces éclaireurs, ce « rationalisme blasphématoire de Thalamas », (comme si le rationa-