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iv
Préface

tour… Il a pris sur ses jeunes bras plus lourd que Balzac, et, disons-le, plus terrible. Ce n’est pas de la synthèse d’une société entre toutes qu’il s’agit dans son livre, comme dans la Comédie humaine, — mais de la synthèse de toute une race, — de la plus belle race qui ait jamais existé sur la terre, — de la race latine qui se meurt.

Formidable sujet, car il est écrasant, mais magnifique, pour l’homme qui ne restera pas dessous !


ii


M. Péladan y restera-t-il ?… Qui le sait ?… L’œuvre qu’il projette est si grande qu’elle pourrait déconcerter jusqu’à l’espérance de la sympathie… Son livre d’aujourd’hui, ce premier volume des Études passionnelles de décadence, qu’il nous promet, et qu’il appelle de ce nom, le Vice suprême, est déjà presque un gage donné à une gloire future par des facultés supérieures. Elles sont indéniables, ces facultés… J’en connaissais déjà quelques-unes. Ce débutant dans le Roman n’est pas un débutant dans les lettres. Avant de publier le Vice suprême, il avait publié une biographie de Marion Delorme, vérita-