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mourɇra touſjours quelquɇ choſɇ dęrrierɇ nous. An continuant lɇ propos dɇ la ſupęrfluite, il mɇ ſamblɇ quɇ la lęttrɇ an Françoęs dont nous ſommɇs plus prodiquɇs c’ę́t la lęttrɇ ſ : commɇ an beaucoup dɇ moz dont j’è parlè e an autrɇs infiniz : commɇ proęſmɇ, blaſmɇ, troſnɇ, abiſmɇ, Lors dìt Ian Martin, Nous mettons volontiers cettɇ lettrɇ commɇ vous vous ſouuenez bien pour ſinifier quɇ la ſillabɇ ę́t longuɇ. A quoę repondìt Dauron. Si la lęttrɇ ſ, doę̀t auoę̀r cet officɇ dɇ montrer la ſillabɇ longuɇ, pourquoę n’an mɇttèz vous vnɇ an la prɇmierɇ dɇ amɇ, dignɇ, themɇ, proemɇ ? Lors Ian Martin, Il nɇ ſɇroę̀t pas ręſonnablɇ, dìt il : car combien quɇ la lęttrɇ denotɇ les ſillabɇs longuɇs, toutɇffoęs ęllɇs n’i ę́t pas ſeulɇmant miſɇ pour cɇla, męs außi par cɇ quɇ les moz ou lon la mę̀t deſçandɇt des Latins, ou il i an à. Męs an ceus ci quɇ vous auèz alleguèz, il n’i an à point.

Pourquoę donc, dít Dauron, an mɇttèz vous vnɇ an proeſmɇ, diſmɇ, juſner, e außi an tra-