Page:Peletier - Dialogue de l'ortografe e prononciation françoese.djvu/44

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
27

lhɇmant quand il dìt des Spondeɇs, spondæos ſtabiles - Męs jɇ creins d’ę́trɇ trop long.

Pour rɇprandrɇ notrɇ propos, ſi tu vouloęs dirɇ quɇ tu appęllɇs l’i dɇ nation l’ong au rɇgard dɇ cɇlui dɇ donnaßions e tournßions : (car ſ’il faut dirɇ donnaßions ou bien donnißions, jɇ n’an dì rien ici), e ſamblablɇmãt l’i dɇ chátier au regard dɇ cɇlui dɇ chartier, jɇ tɇ diroęɇ quɇ cɇ ſɇroę̀t ſans rę́ſon: Car an chartier, l’i par manierɇ dɇ dirɇ, nɇ ſ’appęllɇ point i, d’autant qu’auęq l’e, il nɇ fę̀t qu’vne ſillabɇ (laquelɇ touteſfoęs jɇ nɇ voudroęɇ appɇler diftonguɇ commɇ toę) : cɇ qui ótɇ a toutɇs deus la puißancɇ naturęllɇ, qui ę́t d’an fęrɇ chacunɇ vnɇ: E par cɇ qu’an chartier e les ſamblablɇs íz n’an font qu’unɇ, l’i e l’e nɇ ſɇ doęuɇt appɇler lons ni briéz, męs bien la ſillabɇ qu’íz font, longuɇ ou briëuɇ. Autant ę́t il dɇ cɇ mot puant duquel tu dìz la prɇmierɇ ſillabɇ ę́trɇ lõguɇ, qui ę́t notoęrɇmant briëuɇ. Autant des dernierɇs ſillabɇs dɇ allè, donnè, qui ſont außi euidammant briëuɇs: voęrɇs les dęrnierɇs des pluriers donnèz, al-