Page:Pelletan - Les Associations ouvrières dans le passé.djvu/154

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au contraire, parce qu’elle est éternelle. Tantôt, craignant pour leur situation de classe économique, ils feignent de voir un danger affreux et pour la société et pour la richesse, dans le retour à cette organisation des ouvriers par eux-mêmes, hors de laquelle il n’y a eu, dans le monde, que corruption et ruine de l’industrie. À ces hommes, qu’effrayent les moindres symptômes de vitalité dans les classes qu’ils appellent inférieures, nous pouvons montrer le tableau du passé. Partout où la résignation à une incurable infériorité économique et politique, a énervé les travailleurs, le travail a langui et la richesse est morte. C’est dans les pays où l’ouvrier se sent un homme et l’égal de tous, où il veut s’affranchir, où il lutte (alors même que la lutte éclaterait, parfois en explosion), qu’il y a à la fois prospérité matérielle et grandeur intellectuelle. À tous les plus magnifiques moments de la civilisation, on re-