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Page:Pelloutier - Histoire des bourses du travail, 1902.djvu/19

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fernand pelloutier

générale. Ou bien elle est possible, et criminel qui la combat parce qu’elle est la ruine du système autoritaire. »

En 1895, Fernand Pelloutier, membre des Chevaliers du travail français, collaborateur à la Revue Socialiste, de Paris, à la Société Nouvelle, de Bruxelles, aux Temps Nouveaux avec Grave et Delesalle, à l’Enclos avec Lumet, fut nommé secrétaire de la Fédération des Bourses. À partir de sa nomination à ce poste important, il entra dans la phase particulièrement active de sa vie. Il semble que, se rendant compte qu’il ne saurait plus avoir de longues années à vivre, il veuille faire tenir dans un court espace de temps le maximum de travail qu’un homme est à même de fournir. Il fait tous les travaux du Comité fédéral, prépare les Congrès, organise les grands services de la Fédération, remplit les fonctions de secrétaire du Comité d’action de la Verrerie ouvrière, écrit une Méthode pour la création et le fonctionnement des Bourses du Travail, en un mot, se prodigue sans compter, de mille manières.

Voici comment l’apprécie, dans un article ému paru, au lendemain de sa mort, dans les Temps Nouveaux[1], son ami Paul Delesalle : « Opposer à l’action politique une action économique forte, puissante, tel était le rêve qu’il avait conçu et qui, prenant corps, est devenu un peu une réalité. Il savait et aimait

  1. Temps Nouveaux, no du 23 mars 1901. Fernand Pelloutier, par Paul Delesalle.