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Page:Pelloutier - Histoire des bourses du travail, 1902.djvu/66

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après la commune

gne et tantôt du côté de ce peuple qui leur avait une fois de plus montré de quelle énergie il est capable. Néanmoins, l’association des syndicats patronaux, connue sous le nom d'Union nationale du commerce et de l’industrie, prenait une extension chaque jour plus considérable, et, ne trouvant en face d’elle aucune puissance ouvrière rivale, fixait à son gré la valeur et la durée du travail.

Quelques hommes, alors, de ceux qui, après avoir fondé l’Internationale, s’en étaient écartés parce qu’ils avaient peur de la révolution, songèrent à reprendre l’œuvre abandonnée jadis. Se croyant à jamais délivrés des révolutionnaires, déplorant l’horrible répression de 1871, mais satisfaits intimement que la caste bourgeoise leur eût débarrassé la voie qui pouvait mener à la « conciliation entre le capital et le travail », ils posèrent les bases d’associations nouvelles au sein desquelles les ouvriers, s’abstenant de toute critique sur le gouvernement et les lois, se borneraient à traiter de la location du travail dans ses rapports avec les lois de l’échange économique. De ces premières tentatives naquit le Cercle de l’union syndicale ouvrière, « qui devait, dit Barberet, un de ses fondateurs (la Bataille des intérêts, p. 301), relier solidairement tous les syndicats d’ouvriers et faire contrepoids à l'Union nationale du commerce et de l’industrie ».

Ce cercle, sans doute, était peu subversif, ayant « pour but de réaliser par l’étude, la concorde et la justice » et de convaincre l’opinion publique « de la modération qu’apportent les travailleurs dans la revendication de leurs droits ».

Si modérés qu’ils fussent, néanmoins, de quelque sagesse qu’ils fissent preuve, les fondateurs du Cercle étaient

    geusement supporter la concurrence… » (Ibid. (Examen général), p. 131).

    « … Après une série de calculs approximatifs de dépenses et de produits, ils (les Américains) constatent que l’émigration de 1871 a ajouté 285 000 000 dollars (1 425 000 000 fr.) à leur richesse nationale… » (Délég. ouvr. libre à l’Expos. de Philadelphie (Relieurs), p. 185).