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LIVRE VI, § XXXVIII.
pas que tout cela soit étranger au principe que tu adores[1] ; mais sache reconnaître en lui la source universelle des choses, quelles qu’elles soient.
XXXVII
Celui qui a vu le temps où il vit a tout vu[2], et tout ce qui a été dans toute l’éternité, et tout ce qui sera dans un avenir également infini ; car tout en général se ressemble, et tout est uniforme.
XXXVIII
Applique-toi à réfléchir souvent à l’étroit enchaînement de toutes les choses de ce monde et à leur corrélation. Elles sont toutes en quelque manière entrelacées les unes aux autres ; et en ce sens, elles ont entre elles une sorte d’intimité ; car l’une vient à la suite de l’autre ; et cette con-
- ↑ Au principe que tu adores. Même remarque. Voir plus haut, liv. III, § 2, des réflexions analogues sur la valeur des choses, quelles qu’elles puissent être.
- ↑ a tout vu. L’expression dépasse sans doute la pensée véritable de Marc-Aurèle. Les choses ne sont pas aussi parfaitement uniformes. Il avait pu voir par lui-même que le règne d’Antonin le Pieux, et le sien propre, différaient beaucoup des règnes précédents. Si le fond est essentiellement le même, les formes du moins varient sans cesse.
d’autres termes, de Dieu.