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LIVRE VII, § LXIV.
tienne[1], en considérant la source où ces hommes puisent leurs pensées et les motifs qui les font agir.
LXIII
« Il n’est pas une âme, dit le philosophe[2], privée de la vérité, sans que ce ne soit malgré elle. » C’est donc aussi contre son gré qu’elle manque de justice, de sagesse, de douceur, et de toutes les vertus de cet ordre. Il n’y a rien de plus nécessaire que d’avoir sans cesse cette réflexion présente à l’esprit ; car elle te rendra plus indulgent[3] envers tous tes semblables.
LXIV
Dans toute souffrance que tu éprouves, dis-toi bien qu’il n’y a là aucune honte pour toi, ni rien qui dégrade l’intelligence destinée à te régir, puisque la douleur ne la peut atteindre, ni la détruire, en tant que cette intelligence est raison-
- ↑ Autre que la tienne. J’ai ajouté ces mots pour rendre toute la force de l’expression grecque.
- ↑ Dit le philosophe. C’est Platon, qui a soutenu cette doctrine, comme on peut le voir dans le Protagoras, p. 89 de la traduction de M. Victor Cousin ; dans les Lois, liv. V, p. 270 ; et dans plusieurs autres passages.
- ↑ Elle te rendra plus indulgent. Application très-utile d’une maxime qui n’est pas absolument juste.