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Enfin il rentre en Belgique par Courtrai. Le voyage et la chaleur l’ont épuisé ; il souffre de la fièvre. Sur le conseil du P. Provincial, il écrit au P. de Theux pour obtenir une prolongation de séjour en famille.

Son repos n’est pas inactif. Il échange plusieurs lettres avec le P. Van Lil, en vue de préparer la réunion du Missouri à la province belge. C’est, dit-il, de l’avis de tous ses confrères, le meilleur moyen d’assurer l’avenir de la mission.

Ce désir ne sera qu’en partie réalisé. La province belge, qui ne compte encore que 150 religieux, se suffit difficilement à elle-même. La mission continuera à relever directement du général ; mais elle sera dès lors plus largement secondée par les jésuites belges. Ceux-ci lui feront parvenir des ressources, et dirigeront vers le Missouri les jeunes gens qui manifesteront le désir des missions lointaines.

Cependant l’été touchait à sa fin. La santé du P. De Smet commençait à peine à se rétablir. Le P. Van Lil insistait pour qu’il restât en Belgique ; mais le missionnaire avait hâte de rejoindre ses compagnons d’apostolat : le départ fut décidé.

Les jeunes gens promis par M. De Nef étaient au nombre de cinq. Parmi eux se trouvaient Pierre Verheyden, de Termonde, et Charles Huet, de Courtrai, le futur compagnon du P. De Smet aux Montagnes-Rocheuses.

À la fin d’octobre, on se rendit à Anvers pour préparer l’embarquement. Les bagages ne comprenaient pas moins de cinquante caisses remplies de vases sacrés, d’ornements d’église, de tableaux, de livres, d’instruments de physique. Le P. De Smet emportait, en outre.